
La Colombie, sa communication politique et le Big Data
Pendant cette rencontre, organisée par la Faculté des Finances, du Gouvernement et des Relations Internationales, des experts ont parlé de l’impact des nouvelles réalités technologiques telles que le Big Data dans les élections passées et dans les prochaines. Des enseignants-chercheurs ont présenté le livre « Comunicación política en Colombia: discursos, prácticas y estéticas » (Communication politique en Colombie : discours, pratiques et esthétiques).
« La Faculté et la Maîtrise de Marketing Politique de l’Externado se réjouissent de la publication de ce livre ». C’est ainsi que le doyen de la Faculté des Finances, du Gouvernement et des Relations Internationales, Roberto Hinestrosa, a inauguré l’événement pendant lequel Andres Avila, de l’Université Javeriana ; Sergio Arias, analyste Big Data ; Angel Becassino, publiciste ; Juan Carlos Gomez, professeur à l’Université de La Sabana ; et Luis Fernando Baron, de l’Université ICESI de Cali ; ont analysé la journée électorale du dimanche dernier et le contexte pour les présidentielles.
Les participants ont parlé du livre « Communication politique en Colombie : discours, pratiques et esthétiques », écrit par plusieurs chercheurs et dirigé par les enseignants Angie Katherine Gonzalez, Eugénie Richard et Omar Rincon (Université des Andes).
D’après l’un des enseignants, Eugénie Richard, de nationalité française, on a voulu décrire dans le livre les « particularités » des hommes et des femmes politiques en Colombie ; la manière dont les élections se déroulent, le discours et principalement, expliquer la manière dont on fait de la politique dans le pays.
Le coauteur, Angie Katheribe Gonzalez, a souligné que le livre présente aussi une analyse du contexte électoral à partir du Big Data.
Par rapport à ce sujet, il y a eu un débat modéré par Omar Rincon. L’expert Sergio Arias, a expliqué que ce terme est utilisé pour décrire de grandes quantités de données.
« C’est un stockage de données informatiques, qui sert à recueillir des informations diverses. Ces données nous permettent d’évaluer ce que les personnes préfèrent », a-t-il affirmé.
Pour cette raison, ce concept est si important en période d’élections. Grâce au Big Data les candidats au Sénat, à la Chambre des Représentants et à la Présidence, peuvent connaître grâce à une recherche technologique exhaustive, les préférences des personnes, leurs goûts et besoins, d’après leurs recherches sur internet.
« Grâce à cela on peut identifier le public interlocuteur et classer l’information que l’on souhaite divulguer. On peut le diviser par estratos, intérêts, âge, …tout », a expliqué l’analyste.
Les autres conférenciers ont souligné que même si l’information que l’on peut en tirer est très importante, il ne s’agit pas non plus d’un outil magique, elle ne garantit pas la victoire à aucun candidat. « Il faut savoir l’utiliser », a affirmé Luis Fernando Baron.
D’autre part, Juan Carlos Gomez, de l’Université de La Sabana, a signalé que les candidats doivent prendre non seulement en compte la technologie, mais aussi les émotions, qui sont finalement l’axe central dans la prise de décisions. « La politique et la communication ont lieu dans l’espace public », a-t-il rajouté.
Un autre sujet traité a été l’utilisation des réseaux sociaux et l’essor du phénomène de la post-vérité, présent notamment sur WhatsApp, une application utilisée pour diffuser des informations qui provoquent de la panique ou qui désinforment la société. « WhatsApp est l’un des plus importants outils pour les candidats, mais à condition de bien l’utiliser. Les réseaux ont déjà leurs propres algorithmes, ils permettent de classer les informations et savoir ce que les gens cherchent, notamment les jeunes », a expliqué M. Gomez.
Les conférenciers ont également parlé de la journée électorale du dimanche dernier, lors de laquelle on a élu les membres du nouveau Congrès, et ont expliqué que même si ces résultats nous donnent des indices sur les présidentielles, on ne peut pas encore savoir qui va gagner.
Il faut voir comment les candidats vont bouger leurs pièces et quelles seront leurs stratégies.