La Maîtrise en Communication politique renforce son processus d’internationalisation

L’accès simple et l’utilisation des outils numérique a permis à la Maîtrise en Communication politique de la Faculté de Communication sociale – journalisme d’offrir des espaces pour renforcer son processus d’internationalisation et de pouvoir compter sur la participation aux cours magistraux des professeurs d’Espagne, du Mexique et du Chili.

Les 12 et 13 juin 2020, la Maîtrise en Communication politique a organisé un programme de conférences avec des professeurs étrangers à travers la plateforme Zoom.

A cette activité ont participé les chercheurs : Sebastian Valenzuela, professeur associé à la Faculté de Communication de l’Université Catholique du Chili ; Teresa Correa, professeure à la Faculté de Communication de l’Université Diego Portales du Chili ; Homero Gil de Zuñiga, professeur et directeur du Laboratoire d’innovation et médias de l’Université de Vienne (Autriche) et professeur à l’Université de Salamanque ; et Carlos Muñiz, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences politiques et relations internationales de l’Université Autonome de Nuevo Leon (Mexique).

Pendant les conférences, les professeurs étrangers ont partagé leurs connaissances dans le domaine de la communication politique, l’inclusion numérique, la consommation d’informations en ligne et la participation politique.

Première journée : PhD Teresa Correa et PhD Sebastian Valenzuela

Pendant la première journée, la professeure Teresa Correa, docteur en Communication de l’Université de Texas (Austin), a parlé d’inclusion numérique mobile et a expliqué comment le type d’accès et les compétences numériques sont liés aux utilisations et à la « viralité » en ligne.

Pendant sa conférence, l’enseignante a souligné que « les décisions en matière de politique publique en termes d’inclusion numérique ont des effets sur les types d’utilisation et la participation politique, l’information et la désinformation, ainsi que sur la « viralité » des fausses informations et de la désinformation. Partout dans le monde on mise sur l’accès au haut débit et non seulement fixe, comme une manière de combler les brèches numériques. Mais quand il y a une zone importante à laquelle il faut donner accès au haut débit, la plupart des usagers avec des niveaux d’éducation déficients arrivent à l’avoir mais seulement via téléphonique. Ce type d’accès a des conséquences et peut provoquer une nouvelle forme d’iniquité matérielle, appelée par certains auteurs des « niveaux de sous-connexion ». C’est-à-dire, que notre relation avec la technologie détermine la « viralité » de l’information et des « fake news ».

Pendant la deuxième heure, Sebastian Valenzuela, docteur en Communication politique et médias numériques de l’Université de Texas (Austin), a donné la conférence intitulée « De l’optimisme au pessimisme ? Réseaux sociaux et citoyenneté notamment au Chili ». Le chercheur a présenté un bilan historique des différents regards sur l’information, les expressions politiques et l’activisme, exposés dans la littérature scientifique.

« Parfois on adopte la position de voir les réseaux comme des outils pro-démocratiques. Et d’autres fois c’est le contraire, on les voit comme des outils négatifs qui renforcent les inégalités et qui peuvent être manipulés avec des objectifs démocratiques. Je pense qu’il y a une sorte de schizophrénie par rapport à la littérature scientifique. Nous avons traversé diverses étapes et époques, pessimistes et optimistes », souligne M. Valenzuela.

Deuxième journée : PhD Homero Gil De Zuñiga et PhD Carlos Muñiz

Pendant la deuxième journée, Homero Gil de Zúñiga, docteur en Science politique de l’Université Européenne de Madrid, et docteur en Communication de masse de l’Université de Wisconsin – Madison, a expliqué les résultats de ses recherches sur les effets des réseaux sociaux et la perception des usagers par rapport à la consommation de l’information. « Les usagers utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour consommer des informations et être au courant de tout ce qui se passe autour. Également, nous avons trouvé des effets positifs sur la mobilisation, c’est-à-dire, qu’un activisme a été créé et qu’il marche d’une certaine manière », signale M. Gil de Zuñiga.

Face au débat politique sur les réseaux sociaux, le chercheur souligne que « les réseaux sociaux nous ont offert un espace de discussion politique avec des personnes qui pensent d’une manière différente et que nous ne connaissons pas très bien, et ce dialogue a des effets positifs sur la théorie de la délibération démocratique ». « Je suis très heureux de donner des cours dans le cadre de ce master, j’ai eu l’occasion de visiter Bogota il y a quelques années et cela reste un souvenir extraordinaire pour moi » a affirmé le chercheur espagnol par rapport à sa participation à cette journée.

D’autre part, Carlos Muñiz, docteur en Communication de l’Université de Salamanque, a clôturé la journée avec la conférence « Consommation informative face à la crise. Effets de la consommation médiatique face à la pandémie du COVID-19 au Mexique ». Le chercheur a présenté des chiffres de sa recherche par rapport à la perception de la peur en situations de crise et le sentiment de risque face à un fait adverse avec des conséquences tragiques.

Avec cette journée de conférences et grâce à la participation de différents experts étrangers donnant des cours en ligne, la Maîtrise en Communication politique de la Faculté de Communication sociale – journalisme renforce son objectif d’offrir une vision globale et élargie du contexte changeant de la communication politique dans le monde, ce qui permet aux étudiants de gérer et analyser les connexions entre les nouveaux médias, les citoyens et l’exercice politique dans l’actualité.