
Comment développer le tourisme en Colombie ?
Des académiciens de l’Université Externado de Colombie et des experts de l’Association Hôtelière et Touristique de Colombie (COTELCO), ont présenté le projet « Vision 2030 du tourisme en Colombie ». L’après-guerre et le financement, les plus grands défis.
En présence du président de l’Externado, Juan Carlos Henao, de la doyenne de la Faculté d’Administration des Entreprises Touristiques et Hôtelières, Edna Rozo, et du président exécutif de COTELCO, Gustavo Adolfo Toro, la recherche qui propose des linéaments de la politique publique pour promouvoir le tourisme du pays pendant les 12 prochaines années a été présentée.
En 2017, l’Association Hôtelière et Touristique de Colombie – COTELCO et la Faculté d’Administration des Entreprises Touristiques et Hôtelières de l’Université, avec le soutien de la Faculté d’Administration des Entreprises, ont mené ce projet afin de présenter une proposition aux candidats au Congrès et à la Présidence de la République en 2018.
Les résultats de la recherche, obtenus à travers des enquêtes avec des questions ouvertes, faites à 173 acteurs clés, représentants des secteurs public et privé du tourisme de toutes les régions de Colombie (les Caraïbes, le Centre-Sud, les Llanos (plaines), le Centre-Orient, la Région du Café et le Pacific), ont été présentés par Luis Alejandro Pico, de COTELCO, et par l’enseignant-chercheur à l’Externado, Maria Luisa Galan.
Parmi les problématiques généralisées dans chacun des départements, on a constaté qu’il n’y a pas d’informations claires sur les sites touristiques ; la perception de l’insécurité est toujours la même ; il n’y a pas d’infrastructure appropriée pour les visiteurs ; ceux qui travaillent dans le secteur ne sont pas suffisamment formés, et principalement, le tourisme n’est pas prioritaire dans la politique publique, raison pour laquelle le budget accordé ne va pas au-delà de 3% du PIB du pays.
Pendant la présentation, les chercheurs ont exposé 9 axes thématiques, à travers lesquels on arriverait à développer le tourisme en Colombie pendant les prochaines 12 années : cadre institutionnel ; gouvernance et sources de financement ; infrastructure, connectivité et accessibilité ; environnement des affaires ; aménagement et planification touristique territoriale ; personnel ; innovation, recherche et technologie pour le tourisme ; gestion et innovation des destinations, fournisseurs des services touristiques ; chaîne de valeur et durabilité.
« Le tourisme est l’un des plus importants secteurs pour les pays, en effet, en Espagne il représente la plus importante source de revenus. En Colombie, avec le processus de pays et à travers ces recherches, nous pouvons faire de même », a affirmé Juan Carlos Henao au début de la rencontre.
Parmi les solutions exposées dans la recherche, on retrouve le renforcement de la gestion du tourisme au niveau local ; la création des plans et des campagnes pour former ceux qui travaillent dans ce domaine ; la promotion des projets et des destinations, ainsi que des réformes des lois actuelles.
Un autre sujet très analysé a été la durabilité, qui comprend des facteurs non seulement environnementaux (la Colombie est l’un des pays avec la plus grande biodiversité du monde), mais aussi économiques, sociaux et culturels. On a souligné l’importance de concevoir un aménagement et une planification territoriaux, au niveau touristique, et donnant la priorité à la conjoncture actuelle du pays de l’après-guerre.
La recherche recommande aussi plus de financement de la part de l’Etat et du secteur privé, et le développement des endroits les plus éloignés mais avec un grand potentiel touristique.
A la fin de la rencontre, il y a eu un débat sur la recherche auquel ont participé : Julian Guerrero, vice-président du Tourisme à Procolombia ; José Andres Duarte, directeur de l’Institut du Tourisme du District de Bogota ; Juan Carlos Galindo, président d’OxoHotel et Javier Torres, docteur en Science Politique et coordinateur du Doctorat en Etudes Politiques de l’Université Externado de Colombie.